Anouk Beauvais a intégré le 3e régiment du génie à Westmount en 2000, et a servi en qualité de sapeuse de combat.

Déployée en Bosnie en 2002 avec le 5e régiment du génie, elle a eu un accident de jeep lors d’une mission.

Elle s’est ensuite jointe en 2004 à une unité responsable des opérations d’information basée à la BFC Longue Pointe, au sein de laquelle elle a travaillé comme analyste, Opération psychologique (PsyOp) jusqu’en 2009.

Mme Beauvais a servi dans cette fonction au cours d’un déploiement en Afghanistan en 2007 et 2008, où elle patrouillait la province de Kandahar pour rencontrer la population locale, en relation avec campagne « Hearts and Minds » (cœurs et esprits). Elle a pris sa retraite des FAC en 2010. Elle était sergente.

Au cours de sa carrière militaire, Mme Beauvais a également obtenu un baccalauréat en communication publique de l’Université Laval et une maîtrise en études internationales de l’Université de Montréal.

Après avoir servi au sein des FAC, elle a œuvré comme travailleuse humanitaire pour divers organismes dans de nombreux pays touchés par la guerre et les catastrophes naturelles. Elle a travaillé pour les Nations unies, Development Alternative Inc, la Croix-Rouge canadienne, la FICR et d’autres organismes sans but lucratif, et ce, dans les Caraïbes, en Afrique et dans la région Asie-Pacifique.

La carrière humanitaire de Mme Beauvais a pris fin en 2016, après avoir reçu un diagnostic de trouble de stress post-traumatique lié à sa mission en Afghanistan. La même année, elle a participé à une expédition en Antarctique avec Les Fleurons glorieux afin de recueillir des fonds pour aider les anciennes combattantes et les anciens combattants malades ou blessés qui font la transition à la vie civile.

Anouk Beauvais est aujourd’hui gestionnaire, Sécurité des entreprises, et réside à Ottawa avec son mari et ses deux enfants.

Quel est votre souvenir préféré de l’expédition?

La camaraderie qui régnait à la fin de l’expédition ressemblait à celle qui régnait dans les Forces après un exercice ou un cours long et difficile sur le terrain.

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui se prépare pour sa première expédition?

Faire preuve d’ouverture d’esprit. Beaucoup de personnes souhaitent renouer avec leurs capacités, mais pour moi, cette expérience m’a permis de ralentir et de comprendre que je n’ai pas à viser l’héroïsme.

Qu’avez-vous appris à votre sujet pendant l’entraînement et ensuite pendant la randonnée?

Je déteste l’hiver, haha!

Comment votre vie a-t-elle changé depuis que vous avez participé à l’expédition?

Ma vie a complètement changé. Après avoir essuyé l’échec de ne pas atteindre le sommet, j’ai compris que ce n’était pas grave d’échouer et qu’on n’a pas besoin de toujours faire preuve d’héroïsme ou de faire comme les garçons. Deux membres de la communauté civile m’ont également présentée à la direction d’une grande institution financière canadienne, pour laquelle je travaille depuis.

Que retenez-vous du mentorat civil?

Tisser des liens importe BEAUCOUP. J’ai approfondi ma compréhension du monde corporatif et du réseautage, des éléments avec lesquels on ne se familiarise pas nécessairement dans les Forces armées. J’ai également réalisé pour la première fois de ma vie que les gens avaient du respect pour nous, pour notre travail.

Selon vous, qu’ont-elles appris de vous?

L’importance de la résilience, de la camaraderie et de l’amitié dans des situations stressantes.

Que signifie cette expédition pour vous?

Elle a changé ma vie. Le contraire est peut-être vrai pour beaucoup de gens, mais pour moi, le fait de participer à l’expédition sans atteindre le sommet est l’aspect important qui m’a aidé à comprendre mes limites. Je peux me dire : « Hé, tu n’as pas besoin d’être toujours la meilleure, n’est-ce pas? ».