C’est en septembre 2020 que Paul Vardy (capitaine à la retraite, officier du génie électrique et mécanique) a décidé de participer à une thérapie de groupe dans le cadre du programme Landing Strong de la Fondation pour la santé mentale de la Nouvelle-Écosse. La Fondation pour la santé mentale de la Nouvelle-Écosse est l’un des bénéficiaires du Fonds Bell Les Fleurons glorieux en 2021. Le financement reçu a été affecté au projet de soutien au bien-être des vétérans de la fondation pour aider à l’extension du programme Landing Strong. Selon l’équipe de la Mental Health Foundation of Nova Scotia, le besoin de soutien en matière de santé mentale et de toxicomanie a été exacerbé par la pandémie de COVID-19, et ce financement leur a permis d’offrir des services aux anciens combattants qui, autrement, seraient passés entre les mailles du filet.

Paul, qui a grandi au Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse, s’est enrôlé dans l’armée en 1992 et y a passé 13 ans. Vingt longues années se sont écoulées depuis l’incident traumatisant lorsque Paul a reçu un diagnostic de syndrome de stress post-traumatique (SSPT). Pendant ces années, il ne savait pas qu’il souffrait depuis le début du SSPT, attribuant ses symptômes au fait qu’il était “agressif” après des années dans l’armée.

Son thérapeute lui a recommandé de suivre une thérapie de groupe. Jusqu’alors, il n’avait suivi qu’une thérapie individuelle et l’idée de participer à une thérapie de groupe l’angoissait beaucoup. Cependant, après les premières séances, il s’est rendu compte que les personnes qui l’entouraient lui ressemblaient plus qu’elles n’étaient différentes. “Il y avait beaucoup de hochements de tête et ce qui semblait être de la compréhension entre les personnes présentes”.

Il existe de grandes différences entre la vie d’un militaire et celle d’un civil, note Paul, qui souligne l’importance des programmes de transition après le service militaire. “L’armée consacre beaucoup de temps à vous former à la vie militaire et peu de temps à vous aider à vous préparer à une vie civile moins structurée. Il attribue une grande partie de sa guérison aux programmes de soutien qu’il a pu suivre après sa démobilisation. Les programmes de soutien à la transition offrent aux vétérans de nombreux avantages, notamment en matière de santé mentale, de transition culturelle, de mode de vie sain, d’aide à la carrière et de formation aux techniques de communication.

Lorsqu’on lui demande quelle est son expérience la plus mémorable en thérapie de groupe, Paul répond que c’est l’ensemble de la thérapie qui l’a changé. Il qualifie de gratifiant le fait de voir des personnes guérir grâce aux séances de thérapie de groupe. “Ils commençaient à guérir et à s’alléger au cours du processus. C’était agréable à voir. Au bout d’un certain temps, les personnes avec lesquelles il a suivi une thérapie de groupe sont devenues ses amis. “Nous avons un groupe Facebook où nous restons tous en contact”, ajoutant que l’environnement de la thérapie de groupe leur a permis de développer une communauté de soutien.