Traverser le Canada à vélo pour la santé mentale des ancien.ne.s combattant.e.s

Nathaniel Borris s’est joint aux Forces armées canadiennes en 2016 comme réserviste afin de financer ses études postsecondaires. Aujourd’hui, il est travailleur social et occupe un poste de caporal dans la Réserve. Il travaille aussi à l’occasion pour le North Shore Regiment, au Nouveau-Brunswick.

Depuis qu’il est petit, faire du sport et de l’activité physique l’a toujours aidé à gérer le stress et l’anxiété. Pendant sa jeunesse, il était adepte de presque tous les sports. Il jouait au hockey, au soccer et au volleyball et faisait de la descente à vélo de montagne. M. Borris avait toujours rêvé de traverser le Canada à vélo, mais il a récemment réalisé qu’il pourrait le faire pour une bonne cause.

« Une petite anecdote… avant de prendre l’avion vers Vancouver, je n’avais jamais parcouru plus de 100 km à vélo en une journée et j’allais maintenant faire en moyenne 125 km par jour. »

Nathaniel Borris a grandi dans une toute petite communauté rurale du Nouveau-Brunswick. Quelques jours avant le début de son aventure, il a effectué une recherche sur les organismes qui aident les ancien.ne.s combattant.e.s du Canada et a découvert le site Web de La Patrie gravée sur le cœur. Après avoir lu et visionné des témoignages d’ancien.ne.s combattant.e.s, il a été très ému par les différents types de soutien qu’offre La Patrie gravée sur le cœur et il savait qu’il voulait collaborer.

« J’aimais que l’organisme cible autant les besoins physiques que les besoins en santé mentale et que le soutien est aussi offert aux familles des soldat.e.s. »

Comme nouveau travailleur social, il a passé ses quelques dernières années comme élève à examiner les inégalités sociales de la société d’aujourd’hui. L’accès aux soins de santé mentale pour les hommes, et tout particulièrement pour les soldats et les anciens combattants, est également un sujet qui lui tient à cœur, puisqu’il a vu plusieurs de ses camarades militaires être aux prises avec ce problème à plusieurs occasions.

« Selon mon expérience, la santé mentale est encore un sujet tabou pour les militaires. On s’attend à ce qu’un soldat soit infaillible et qu’il continue à se tenir droit, peu importe ce qui arrive. »

Quand on lui a demandé comment il avait trouvé sa traversée du Canada à vélo pour une cause, M. Borris n’a pas pu s’empêcher de décrire à quel point cela avait changé sa vie.

« La grandeur de notre pays est réellement étonnante… voire intimidante. Je suis émerveillé par la beauté de cette nation dans laquelle nous avons le privilège de vivre. Des Rocheuses en Colombie-Britannique et en Alberta aux lacs de l’Ontario, en passant par les vastes espaces des Prairies, j’ai trouvé quelque chose d’une beauté exceptionnelle dans chaque province. Les personnes que j’ai rencontrées étaient aimables et toujours ravies d’écouter mon histoire.

Comme je suis francophone, j’étais vraiment impressionné par le nombre de Canadiennes et de Canadiens francophones dans toutes les provinces. Pour ce qui est de l’aspect physique de l’aventure, il m’a habilité à surmonter les périodes difficiles et à être plus résilient. Dire que cela m’a fait sortir encore davantage de ma zone de confort serait un euphémisme. »

Et ses objectifs? Recueillir suffisamment de fonds pour aider les ancien.ne.s combattant.e.s dans leur transition de retour à la vie civile et accroître la sensibilisation relativement à l’importance de la santé mentale – en particulier celle des militaires.